« Les créations d’Anaïs Pessoz associent la matière organique à ce qui apparait comme autant d’objets sortis d’un laboratoire de chimie ou de biologie. Le verre et le cuivre s’assemblent en réceptacle, attache ou socle qui englobent, enserrent ou révèlent une partie d’un corps animal ou de la cendre issue de la combustion de sa chair. 

           Si le dispositif de présentation évoque l’expérience scientifique, il tend aussi à donner une dimension spirituelle à l’oeuvre. Les sculptures sont agencées sur un support qui tient autant de la table d’expérimentations que de l’autel destiné à un rituel. Leur composition jouant sur la transparence du verre, l’éclat du cuivre, la révélation d’un fragment mystérieux donne une sacralité ces objets comme sortis d’un culte inventé ou détourné. 

       Sculptures-reliquaires protégeant les restes d’un animal sacrifié sur l’autel de la consommation. La Côte d’Agneau Mystique, le Substrat Bovin incarnent paradoxalement une considération antispéciste  du rapport aux êtres, comme un désir de communion avec le vivant. Au coeur de la chair , de l’organe l’artiste semblent vouloir révéler un mystère, des paysages s’y dessinent comme une cartographie du monde. »

Eric Claus  

 « exposition DUO », 2018, Chateau Gilson, Belgique

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