Série de sculptures-reliquaires protégeant et sacralisant les cendres d’animaux. La chair de ces bêtes provient de barquettes vendue en supermarché que j’ai d’abord moulé pour thermoformer le verre afin de conserver la forme de l’organe avant de le bruler.

Par la suite les ossements et cendre de chaque animal sont placés dans son reliquaire.

La Côte d’Agneau Mystique

2017

verre, cuivre, os

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Substrat Bovin

2017

verre, cuivre, cendres

 

 

 

Interanea est un tirage en plâtre synthétique de tripe de vache. Une corne en cuivre, sort de cette dernière.

A l’intérieur est dissimulée une enceinte qui joue une composition sonore où l’on entend des chants et des extrait de voix en diverses langues.

Pour cette composition j’ai utilisé des chants traditionnels et des fragments de phrases ou de mots issus de langues en voix de disparition ou disparues. Ces extraits sonore proviennent de la collection Pangloss du CNRS. Cette collection rassemblent des enregistrements de langues issues de civilisations à tradition orale.

 

audio

Interanea

2018

plâtre acrylique, cuivre, enceinte

 

 

Que ressens tu lorsque tu es en toi ?

 

 

Le protocole est le suivant, les participants me décrivent cette sensation singulière que chacun partage avec lui-même sur un morceau de papier qu’ils me confient.

Je leur prélève une goutte de sang qui est déposée sur un morceau de tissu.

Chaque texte et linceul sont ensuite placés dans un reliquaire en verre. Un étui qui vient sceller, protéger, conserver et sacraliser ces paroles intimes.

A ce jour, il existe une vingtaine de ces reliquaires. C’est un projet que je poursuis afin de constituer une sorte de « bibliothèque » de ces témoignages, comme une recherche anthropologique de notre rapport à notre chair ou plus exactement du sentir en notre chair.

 

Intracuerpo

2018

verre, miroir, cuivre, feutre, papier, tissu, sang 

 

 « Chacun porte son intracorps avec soi » en une compagnie silencieuse mais inévitable. Il est le « personnage invariable qui intervient à tous les dîner de notre vie, sans néanmoins réussir à attirer notre attention » Et c’est dans l’intracorps que plongent les racines de notre caractère, en rêve comme en veille. »

La vie sensible, Emmanuele Coccia

 

L’intracorps c’est l’intimité que l’on partage avec nous même, c’est comment nous nous ressentons au sein de notre propre chair. Un ensemble de sensations qui n’appartiennent qu’à nous.

 

L’intracorps c’est un flux.

Un flux de sensation qui nous traverse inexorablement.

Il nous anime.

 

Conscient de toutes ces sensations qui nous échappent, auxquelles nous ne prêtons pas ou plus attention.

Une conscience en latence qui attend un corps pour se réaliser. Elle se réalise ainsi en nous. Au-delà d’être une simple conscience de nous même, ce flux nous accompagne au quotidien. Il agit comme un filtre, Toutes les perceptions du monde extérieur passent au travers de lui et nous répondons aux stimulis du monde extérieur par lui. Comme le dit si justement Emmanuele Coccia c’est une compagnie invisible. Nous l’oublions. Nous l’oublions car elle est indissociable de nous. Agit et s’agite dans notre ombre intérieur à chaque instant. Elle nous colle et nous collons à elle. Présente de notre premier souffle, jusqu’au dernier.

      Une chose inaliénable, impénétrable que rien ne peut altérer.

 

 

L’Intouchable en moi-même

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mizbeach

2018

Cuivre, acier, verre